Voulez-vous que je lise ce billet pour vous?
Avez-vous de la difficulté à exprimer vos besoins ? Sentez-vous qu’un gouffre se creuse entre vous et vos enfants au sein de l’entreprise familiale ? Si c’est le cas, ce billet de blogue est pour vous.
Les cédants ont souvent peur de verbaliser ce dont ils ont besoin. Ces derniers ont appris à travailler dur, mais ils n’ont pas appris à parler. Or, avec la génération d’aujourd’hui, communiquer n’est plus facultatif. Il s’avère donc primordial d’écouter les relayeurs, et ce, sans leur prêter de mauvaises intentions, pour amorcer un changement positif dans la dynamique familiale. « Si vous êtes tannés du gâteau au citron, arrêtez de mettre du citron dedans. » J’ai dû prononcer cette phrase au moins des dizaines de fois. Vous vous demanderez peut-être quel est le rapport entre un gâteau au citron et une famille en affaires. C’est assez simple. Prenez une famille en affaires. Tous les membres de la famille sont convaincus que la dynamique familiale ne fonctionne pas, mais personne n’ose parler ou changer quoi que ce soit. Or, comment se sortir d’une recette de gâteau au citron sans changer les ingrédients ? Attention : il ne s’agit pas ici de demander à quelqu’un de changer. Les familles croient souvent qu’une seule personne, différente des autres, est à l’origine du problème. En réalité, on ne peut pas blâmer une seule personne pour le mauvais fonctionnement d’une dynamique familiale. Il ne s’agit donc pas ici de dire à quelqu’un de changer, mais plutôt de changer soi-même quelque chose. Ce n’est pas facile, j’en conviens, d’autant plus qu’un tel changement est irréalisable sans communication. En effet, l’instauration d’une bonne dynamique familiale n’est possible que si chacun des membres sait exprimer ses besoins. Trop souvent, les cédants ne possèdent pas les bons outils pour verbaliser leurs besoins. Quand ils tentent de le faire, leur pensée se retrouve déformée par des mots mal choisis, et ils regrettent bien vite d’avoir parlé. Se taire n’est toutefois pas une option viable, puisque le silence ne fera que creuser davantage le gouffre entre les cédants et la relève. Ne pas verbaliser ses besoins enlève donc toutes les chances à une famille d’être bien ensemble. Si vous décidez toutefois d’essayer de les nommer, voici ce qu’il est important de se rappeler :
Il est également possible, pour la relève, d’aider les relayeurs à exprimer leurs besoins. Le plus important est sans aucun doute de les écouter sans leur prêter de mauvaises intentions. Ils seront maladroits au début, ils s’exprimeront mal, sans doute, alors reformuler à voix haute ce qu’ils tentent de vous dire. Cette rétroaction leur permettra de réajuster leurs propos au besoin. C’est tout à fait normal d’avoir de la difficulté à s’exprimer au début. Les premières fois ne sont jamais faciles. Souvenez-vous de la première fois que vous êtes montés à vélo. Vous êtes probablement tombés, vous vous êtes peut-être fait mal. Mais vous avez persévéré, pour vous dépasser et pour faire partie de la gang. Les mots ne viendront sûrement pas facilement quand vous essaierez d’exprimer vos besoins les premières fois, mais il faut persévérer, sans quoi rien ne change. Il faut dire que la communication est très difficile à établir sans d’abord créer un climat propice aux échanges. C’est ce que nous aborderons dans le prochain billet de blogue. — Vous aimeriez recevoir les prochains articles de la série par courriel ? Vous n’avez qu’à inscrire votre adresse courriel dans le menu latéral et le tour est joué !
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Puisque la gestion des émotions en affaires est un facteur clé dans l’atteinte d’une complicité entre les générations, je vous invite à consulter ma série qui aborde les défis que représente la cohabitation de plusieurs générations au sein d’une entreprise familiale.